Elle est bonne
« Elle est bonne » relate l’omniprésence du sexisme au quotidien. C’est vraiment une phrase que je n’emploie pas, ou plutôt que je n’emploie plus (j’ai été jeune). Je le faisais dans un cadre très privé, avec des amis, sans méchanceté. Je pensais cela inoffensif. En fait, je le pense toujours, bien que je ne l’emploie plus, le tout est de savoir qu’on est dans un groupe qu’on connait et dont on sait que ces expressions ne froisseront personne, ou s’il faut faire attention aux phrases couramment employées qui ont une connotation plus que sexiste. Hors de ce cadre je ne l’ai jamais dit, je n’y pensais même pas car j’ai du respect pour toutes les personnes que je vois (ça ne m’empêche pas de trouver des personnes très attirantes physiquement hein) et je trouve cela très beauf, comme réaction, vis-à-vis de gens.
À juste titre il nous est rappelé que le sujet n’est pas assez traité, ou déjà, je dirai, il n’est pas assez exposé. Les sentences sexistes, déguisées comme des plaisanteries ou non, sont trop souvent répétées mais aussi instantanément justifiées par le reste du groupe lorsqu’il est majoritairement masculin et bourrin.
Interruption :
Au moment où j’écris ce petit article, la publicité de TomTom me passe sous le nez… Ce n’est pas normal, pas acceptable… Mais, sérieusement, pendant une réunion pour la campagne publicitaire ça n’a choqué personne ? Il ne devait évidemment pas y avoir personne de conscient des problèmes du sexisme pour réagir, ou un manque de courage pour s’interposer…
Pour apporter ma contribution à mon échelle j’ai entrepris, il y a peu, de répondre à ces expressions afin d’avertir du caractère sexiste qu’elles propagent, lorsqu’il s’agit de mon cercle social, malgré les mille et une excuses qui leurs sont attribuées. Je fais de plus en plus preuve d’empathie envers autrui, surtout quand je sais que je fais partie de groupe le plus accepté par la société, je pense être parmi les mieux placés pour aider à stopper ce « règne » du beauf machiste. Rien ne saurait excuser la fainéantise des gens, mais je peux tout de même comprendre que pour sortir d’un groupe social, il faut du courage et de la volonté, il faut accepter d’être toisé par ceux qui s’y baignent toujours.
Christophe fait mention d’une phrase couramment répétée : les développeuses ça n’existe pas. Dire aux hommes de ne pas parler de la sorte d’une femme, est-ce vraiment la meilleure solution ? Je ne crois pas. Avec ceci on aura peut-être atteint l’objectif à 25% (avis personnel bien entendu). Pourquoi ces réactions des hommes ? Cela provient d’un fait réel, il y a beaucoup moins de développeuses que de développeurs. Inversez la vapeur, ouvrez les femmes à d’autres domaines que ceux qu’on leur propose constamment, vu qu’elles ont été mises dans un carton « fragile », on les a formaté à une vie et des carrières spécifiques. Si la balance, dans le développement, trouve un équilibre, le sexisme aura déjà bien diminué selon moi.
J’ai pris du temps pour réfléchir à ce problème, je ne veux pas rester passif face au sexisme qui entache la société.
Christophe Andrieu : Elle est bonne